Anderlecht vaut son pesant d'or: voici à combien est estimé le noyau du Sporting
Les comptes du RSCA ont été publiés et un rapide calcul permet de trouver la valeur du club. Reste à savoir si un investisseur déposera une telle somme.
- Publié le 21-11-2017 à 07h26
- Mis à jour le 21-11-2017 à 07h49
Les comptes du RSCA ont été publiés et un rapide calcul permet de trouver la valeur du club. Reste à savoir si un investisseur déposera une telle somme. Les chiffres volent au moment d’évoquer la mise en vente de la SA Royal Sporting Club Anderlecht. Mais que vaut vraiment le RSCA ?
La dernière publication des comptes de la société au Moniteur belge, agrémentés de la valeur des joueurs, permet une photographie claire de la valeur du club en date du 30 juin 2016. Depuis, des joueurs sont arrivés (Stanciu, Chipciu, Teo, etc.) et d’autres sont partis (Tielemans, entre autres) mais l’équilibre est plus ou moins maintenu à un total de 90 millions. Analyse.
11,5 MILLIONS DE BIENS IMMOBILIERS
Anderlecht possède son stade mais pas le terrain sur lequel il est construit. Il s’agit là d’une location à très long terme négociée avec la commune d’Anderlecht.
Neerpede, son complexe comme le terrain, appartient au club. Pareil pour l’ancienne académie. La piste de ski synthétique qui jouxte l’académie a également été achetée par le RSCA.
Le centre d’entraînement de Neerpede a plus de 6 ans et avait, à l’époque, coûté plus ou moins 10 millions.
1 MILLION D’AUTRES BIENS
Les voitures, le matériel pour travailler sur les terrains et tous les biens qui ne concernent pas directement les bâtiments sont comptabilisés dans cette section reprise au Moniteur belge à hauteur d’un million d’euros.
91,6 MILLIONS EN VALEUR DE JOUEURS
Selon Transfermarkt, l’effectif d’Anderlecht atteint pour la première fois de son histoire la barre des 100 millions d’euros.
Un chiffre qui n’est possible que grâce à la valeur marchande de Matz Sels, Massimo Bruno, Henry Onyekuru ou encore Robert Beric. Des joueurs prêtés qui ne peuvent être pris en compte dans l’estimation du prix du club.
S’il faut soustraire ces montants, il est obligatoire d’ajouter la valeur de joueurs comme Kiese Thelin, Roef et tous les autres prêtés par le Sporting dans d’autres clubs.
Le total grimpe donc à 91,6 millions d’euros. Dendoncker (17 millions), Teodorczyk (10), Kara (7) et Hanni (7) en sont les principaux contributeurs.
4 MILLIONS DE PARTICIPATIONS FINANCIÈRES
Anderlecht possède des participations financières à hauteur de 4 millions d’euros. Elles sont divisées entre trois sociétés : Saint-Guidon (2.500 actions), Winners (500 actions) et le Centre de ski d’Anderlecht (25.000 actions).
Les deux premières sont basées au stade. La troisième est basée sur la piste de ski artificielle de Neerpede qu’Anderlecht a rachetée.
22,5 MILLIONS À TOUCHER
Transferts en cours de paiement, créances diverses envers le club. Les comptes d’Anderlecht ne sont pas encore crédités en totalité de ce qui lui est dû.
La SA doit encore percevoir 22,5 millions venus d’autres acteurs économiques.
40,6 MILLIONS DE DETTES
Anderlecht a conclu son dernier exercice financier connu (allant jusqu’à mi-2016) avec 40,6 millions de dettes.
Il s’agit, notamment, des différents emprunts mais aussi des transferts dont le paiement est souvent différé en plusieurs tranches.
Chelsea acheté pour un euro symbolique
Les prix de rachat des grands clubs diffèrent. L’OM a coûté 45 millions, contre 250 millions pour seulement 70 % de l’Inter Milan
Après le Standard (acheté pour 30 millions par Bruno Venanzi), c’est au tour d’Anderlecht d’être mis en vente. Mais les deux géants du football belge sont loin d’être les seuls à avoir connu cela.
L’exemple qui a lancé la mode des milliardaires qui dépensent leur argent dans le football est Chelsea. Roman Abramovitch, actuel propriétaire des Blues, a déboursé 140 millions de livres (160 millions au taux actuel). Il y avait encore 80 millions de livres de dettes au club. En moins de dix ans (entre 2003 et 2012), le magnat russe a claqué plus de 2 milliards pour relancer le club.
Ken Bates, qui a cédé Chelsea à Abramovitch, l’avait acheté pour un euro symbolique en 1982. À l’époque, le club était en passe de perdre son stade et a failli faire la culbute au troisième échelon anglais. Il parviendra finalement à faire monter le club en Premier League et à racheter le stade à des promoteurs immobiliers au bord de la faillite.
Le PSG, nouveau fer de lance du football français, a été cédé contre 40 millions (70 %) avant que les Qataris n’ajoutent 29 briques pour le reste des parts. En 2010, peu avant le rachat du club, on évoquait plus de 50 millions de dettes.
Margarita Louis-Dreyfus espérait retirer 100 millions de la vente de l’Olympique de Marseille. Résultat : 45 millions d’euros dans sa poche après avoir épanché les dettes (notamment les options d’achat et des dettes de transferts). Frank McCourt a également ajouté une garantie de passif en cas de découverte d’un problème dans les livres de comptes.
L’Inter Milan a, lui, été vendu pour une somme monstrueuse. Erick Thohir, puissant businessman indonésien, a lâché 250 millions d’euros pour 70 % du club.
La palme revient toutefois au Suning commerce group, qui a repris 99,93 % des parts de l’AC Milan qui appartenait à la société de Silvio Berlusconi. Le coût de la transaction ? 740 millions d’euros, soit le plus gros investissement sportif oriental en Europe.